Usage dans la population générale

Dans le cadre de l'enquête CoRolAR, des questions détaillées sur la prévalence d'usage d'ecstasy ont été intégrées entre janvier et juin 2016 et sur l'usage de speed et autres amphétamines entre juillet et décembre 2015. Au total, environ 0.5% des répondants ont indiqué avoir pris de l'ecstasy au cours des 12 derniers mois (3.9% durant leur vie) et 0.8% du speed et autres amphétamines (3.5% durant leur vie). Les résultats indiquent que les hommes et les jeunes adultes étaient proportionnellement plus nombreux à signaler un tel usage (voir tableaux ci-dessous: CoRolAR - Prévalence et fréquence de l'usage d'ecstasy à vie, 12 mois et 30 jours, par sexe et âge (janvier-juin 2016) et CoRolAR - Prévalence et fréquence de l'usage de speed et autres amphétamines à vie, 12 mois et 30 jours, par sexe et âge (juillet-décembre 2015)). Les différences entre les hommes et les femmes sont plus marquées pour les prévalences d'usage d'ecstasy que pour le speed et autres amphétamines. Concernant les différences entre régions linguistiques, les prévalences d'usage sont globalement similaires en Suisse romande et en Suisse allemande, mais plus faibles en Suisse italienne (Ecstasy, Speed et autres amphétamines).

L'enquête CoRolAR comprend également une question ouverte concernant l'usage de drogues comme du LSD, de l'Ecstasy, du Speed, des solvants (par exemple poppers) ou de la Kétamine au cours des 12 derniers mois. Les résultats de l'enquête CoRolAR 2016 concernant les prévalences d'usage de speed et autres amphétamines et d'usage d'ecstasy révèlent des taux que légèrement plus bas que ceux enregistrées grâce aux questions portant spécifiquement sur ces substances en janvier-juin 2016 et juillet-décembre 2015 (Tableau).

Ces résultats doivent toutefois être interprétés avec grande précaution pour deux raisons principales. D'une part, comme il s'agit de substances illégales, il n'est pas exclu que certaines personnes concernées taisent volontairement leur usage de telles substances. Par ailleurs, concernant la question ouverte, il est possible que certains usagers n'aient pas pensé à ce type de substances en répondant au questionnaire. Ainsi, il est probable que les chiffres ci-dessus soient sous-évalués par rapport au nombre réel d'usagers.