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Ce site n'est plus mis systématiquement à jour depuis janvier 2020. Pour voir les informations les plus récentes sur les addictions en Suisse, nous vous recommandons les sites Faits et Chiffres et le Système de monitorage suisse des Addictions et des Maladies non transmissibles (MonAM).
Glossaire
ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ

A

act-info
(Enquête)

act-info (acronyme pour addiction, care and therapy information) est le système harmonisé de monitorage des usagers des structures du domaine de l'aide aux personnes dépendantes en Suisse. Ce système national de documentation porte sur les différentes offres de traitement ambulatoire et résidentiel des personnes ayant des problèmes liés aux substances légales ou illégales, ou souffrant de dépendances non liées à une substance. act-info est le fruit de l'harmonisation des cinq statistiques sectorielles existantes (FOS, concernant les traitements résidentiels pour les drogues illégales, Residalc, pour l'alcool en traitement résidentiel, SAMBAD, pour tous les traitements ambulatoires, HeGeBe, pour les traitements avec prescription d'héroïne, et Statistique nationale de la méthadone pour les traitments de substitution), tout en préservant les spécificités de ces dernières. Les instituts de recherche impliqués (Addiction Suisse à Lausanne et ISGF à Zurich) sont responsables de la collecte et de l'exploitation des données dans les différents domaines de traitement. act-info est financé et coordonné par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Par année, les profils de plus de 8'000 personnes cherchant de l'aide sont rassemblés et analysés dans le cadre de ce réseau de monitorage. Même si toutes les institutions visées sont invitées à participer à ce monitorage, la participation n'est pas obligatoire (sauf pour le secteur des programmes de prescription d'héroïne). En raison des fluctuations au niveau de la participation, le nombre absolu de clients traités et l'évolution de la demande dans le temps restent difficiles à estimer.

Alcool
(Substance)

Le composant psychoactif de l’alcool est la molécule d'éthanol, de composition CH3CH2OH. Après administration par voie orale, les molécules d’éthanol passent en quelques minutes dans le sang et sont diffusées dans tous les organes.
L'effet de l'alcool varie en fonction de la quantité ingérée et de nombreux facteurs tels que le sexe individu, l'âge, le poids et la prédisposition génétique d'un individu. A faibles doses, l'alcool accroît le rythme cardiaque et la pression artérielle, possède un effet vasodilatateur, accroît la sensation de soif et peut provoquer des nausées. L'alcool altère également des fonctions cérébrales telles que l'aptitude à réfléchir (diminution de la vigilance, euphorie, désinhibition), à voir (diminution de l’acuité visuelle), et à agir (allongement du temps de réaction, affection de la coordination motrice).
A fortes doses, l'éthanol est un toxique pour l’organisme et peut entraîner, dans le cas d'une consommation aiguë, une intoxication alcoolique ou un coma éthylique. Sur le long terme, une consommation d’alcool élevée peut provoquer des brûlures du système digestif, hypertension artérielle, pancréatites, stéatose et cirrhose du foie.
En épidémiologie, la consommation d’alcool est mesurée en nombre de boissons alcoolique et en grammes d’alcool pur. Un verre standard, soit 2.5dl de bière à 5%, 1dl de vin à 12% ou 3cl de spiritueux à 40%, correspond en Suisse à 10-12 grammes d’alcool pur. Pour une définition de la consommation à risque (i.e. consommation chronique et consommation épisodique), voir glossaire consommation d'alcool à risque.
La vente de boisson alcoolique est interdite en dessous d'une limite d’âge propre à chaque type de boissons alcooliques: 16 ans pour les boissons fermentées (vin, bière) et 18 ans pour les boissons distillées (spiritueux).

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Alcoolisme (loi sur la circulation routière)
(Notion ou mesure)

Au sens de la loi fédérale sur la circulation routière, on parle d'alcoolisme lorsqu'une personne consomme régulièrement une quantité d'alcool suffisante pour que sa capacité à conduire en soit réduite. De plus, il doit être supposé que la propension à une consommation d'alcool excessive ne peut être surmontée ou contrôlée par la propre volonté et que, par conséquent, il existe un danger élevé que la personne prenne le volant en état d'ébriété. Une conduite sûre n'est ainsi plus garantie. Dans le contexte de cette loi, le terme d'alcoolisme se distingue ainsi du concept médical de dépendance à l'alcool. La notion d'alcoolisme, au sens de la loi sur la circulation routière, permet d'interdire déjà aux personnes présentant un risque de dépendance de conduire des véhicules automobiles (ATF du 09.10.2002; n° procès: 6A.48/2002).

Amphétamines, Ecstasy
(Substance)

L'amphétamine et les produits dérivés agissant comme celle-ci (par exemple la méthamphétamine et la MDMA - aussi connue sous le nom ecstasy) sont des substances de synthèse aux effets stimulants, proches de l'adrénaline et de l’éphédrine. Il existe une certaine confusion autour du terme ecstasy qui est également utilisé pour désigner un large éventail de substances à structure analogue (MMDA, MDA, MDEA et MBDM), mais aussi d'autres substances pas ou peu apparentées.
Les amphétamines et l’ecstasy se présentent principalement sous forme de comprimés à avaler. Sous forme de poudre, elles peuvent être sniffées, inhalées ou injectées.
Les amphétamines agissent sur le système nerveux central en déclenchant la libération de noradrénaline et de dopamine ce qui augmente de façon générale les performances physiques. Le besoin de sommeil ainsi que les sensations de fatigue, de faim et de soif sont réprimés. Ces effets sont accrus lors d’une consommation conjointe avec l'alcool. Sa consommation peut provoquer des crises d’angoisse, un état dépressif et des crises de tétanie à la fin de l’effet de la substance. La consommation régulière peut entrainer une dégradation de l’état général résultant de la dénutrition et de l'épuisement. La dépendance psychique aux amphétamines est associée à des troubles de mémoire ainsi qu’à des difficultés décisionnelles et à des troubles du raisonnement verbal.

L'ecstasy induit un accroissement de la production de sérotonine. Elle possède un effet psychostimulant, induisant une augmentation de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque, accompagnée d'une sensation de bien-être et de relaxation. En outre, l'ecstasy est décrite comme levant les inhibitions sociales et renforçant la conscience sensorielle. L'activité physique soutenue sous influence d'ecstasy peut entraîner épuisement et déshydratation. Une consommation régulière peut induire une dépendance psychique à l'ecstasy et provoquer des modifications de l'humeur et des troubles psychiatriques sévères et durables.

L'amphétamine spécifiquement est associée à un usage thérapeutique occasionnel dans le traitement de la narcolepsie et du trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (THADA).
Les amphétamines et dérivés font partie des substances et préparations considérées comme "substances psychotropes" par la loi sur les stupéfiants (LStup). Ils ne peuvent ainsi être ni importés, ni fabriqués ou mis dans le commerce.

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AUDIT
(Notion ou mesure)

L'Alcohol Use Disorder Identification Test (AUDIT; en français: Test d'identification de troubles liés à la consommation d'alcool) consiste en 10 questions évaluant la fréquence de consommation d'alcool, la quantité consommée par jour de consommation et la fréquence de la consommation élevée, ainsi que d'éventuelles conséquences subies associées à l’alcool. À chaque option de réponse, entre 0 et 4 points sont attribués, à l’exception des deux dernières questions auxquelles uniquement 0, 2 et 4 points peuvent être attribués (les blessures liées à l'alcool et les recommandations de réduire la consommation). Les points sont additionnés sur l'ensemble des questions: un score de 8 points ou plus indique une consommation problématique, et 16 points attestent d'une dépendance à l'alcool, selon les développeurs du test. Dans les enquêtes de population, cette deuxième valeur est toutefois abaissée la plupart du temps à 12 points ou plus.

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C top

CAGE
(Notion ou mesure)

L'acronyme CAGE est basé sur les dimensions évaluées dans le test: Cut-down (tentative de réduction de la consommation), Annoyed (contrariété due aux critiques de tiers), Guilt (sentiment de culpabilité et remords dus à la consommation) et Eye-Opener (consommation d'alcool pour se remettre des effets de la consommation de la veille). Une réponse positive (1 point) ou négative (0 point) peut être donnée à chaque question. À partir de 2 points, une dépendance à l'alcool est vraisemblable. Dans les enquêtes de population, une réponse affirmative à l'une des quatre propositions est considérée la plupart du temps comme l'indice d’une consommation problématique.

Cannabis
(Substance)

Le cannabis est de loin la substance illicite la plus fréquemment consommée. Le principal principe actif du cannabis est le THC (tétrahydrocannabinol).

Le cannabis est utilisé sous la forme de marijuana (inflorescence, feuilles), de haschich (résine, mélangée avec des parties de la plante) et d'huile (substance visqueuse), et est habituellement mélangé à du tabac pour être fumé, ou inhalé. L'usage de cannabis est lié à de nombreux risques pour la santé, ceux-ci variant selon le dosage, le mode de consommation, les expériences antérieures avec le cannabis, la personnalité, l'état psychique du moment et l'utilisation conjointe d'autres substances. La question de savoir si ces liens sont de nature causale reste toutefois l'objet de discussions. À court terme et à faible dose, la consommation entraîne une légère euphorie, un sentiment d'apaisement, une envie spontanée de rire et une légère somnolence, ainsi qu'une altération légère de certaines performances psychomotrices ou cognitives. À plus forte dose, elle provoque une altération de la perception de l'espace et du temps, des troubles de la mémoire. Des troubles du langage et de la coordination peuvent également apparaître. Un usage à long terme, chronique, de même qu'un début d'utilisation déjà dans les jeunes années ainsi qu'un usage régulier semble être associé à certains risques en particulier. Ainsi l'usage chronique peut amener des problèmes psychiques (p.ex. psychose) et physiques (p.ex. des effets négatifs sur les systèmes respiratoire et cardiovasculaire). L'usage à long terme de cannabis comporte au même titre le risque de développer une dépendance psychique. On estime en outre que des déficiences cognitives, notamment des troubles de l'attention, de la concentration, de la mémoire et psychomoteurs peuvent conduire à une diminution des capacités scolaires ou professionnelles et à une augmentation du risque d'accidents.

Le cannabis et substances affiliées (excepté le chanvre industriel: chanvre utilitaire avec une faible teneur en THC) font partie des substances et préparations considérées comme "substances psychotropes" par la loi sur les stupéfiants (LStup). Ils ne peuvent ainsi être ni importés, ni fabriqués ou mis dans le commerce.

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Cocaïne
(Substance)

La cocaïne est un produit naturel extrait des feuilles de coca. Se présentant sous forme de poudre, elle est généralement absorbée par voie nasale (sniff), rarement par voie intraveineuse. Mélangée à du bicarbonate de soude ou de l'ammoniaque, elle se transforme en crack (aussi appelé freebase), qui est inhalé après être chauffé.
La cocaïne possède une action stimulante sur les plans physique et mental, similaire aux amphétamines. Comme l'amphétamine, elle induit de l'euphorie, une tachycardie, une hypertension ainsi qu'une suppression de l'appétit. La cocaïne induit également un sentiment de puissance intellectuelle et physique et d'une indifférence à la douleur et à la fatigue. Cependant, ces effets, relativement courts, laissent progressivement la place à un état anxieux et dépressif, qui ne peut être apaisé que par une nouvelle prise ou par une consommation d'héroïne ou de médicaments. La cocaïne a ainsi un potentiel de dépendance psychique importante tant le besoin d'en reprendre est immense.
On observe chez les usagers réguliers des lésions perforantes de la cloison nasale. Son utilisation peut provoquer insomnies et amnésies, et peut être à l'origine d'accidents vasculaires. Par ailleurs, la neurotoxicité de la cocaïne est forte, pouvant entrainer des convulsions.
L'overdose provient d'une intoxication due à la toxicité de la cocaïne.
La cocaïne fait partie des substances et préparations considérées comme "substances psychotropes" par la loi sur les stupéfiants (LStup). Elle ne peut ainsi être ni cultivée, ni importée, ni fabriquée ou mise dans le commerce.

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Consommation d'alcool à risque
(Notion ou mesure)

La consommation d'alcool représente un risque important pour la santé (World Health Organization (WHO) 2002). Les conséquences immédiates et à long terme de la consommation d'alcool résultent principalement deux formes de consommation à risque, qui peuvent aussi se combiner.

  • Consommation chronique à risque: pour les femmes, une consommation en moyenne de 20g d'alcool pur par jour (2 verres standards), pour les hommes, une consommation en moyenne de 40g d'alcool pur par jour (4 verres standards).
  • Ivresse ponctuelle (aussi appelée "binge drinking" ou "consommation épisodique à risque"): consommation au moins une fois par mois de 4 verres standards ou plus pour les femmes et de 5 verres standards ou plus pour les hommes en une seule occasion.

Un verre standard = 10 à 12 grammes d'alcool pur: 1 dl de vin, 3dl de bière, 4cl de spiritueux.

CoRolAR
(Enquête)

Le volet principal du Monitorage suisse des addictions est une enquête téléphonique permanente auprès de la population (Continuous Rolling Survey of Addictive Behaviours and Related Risks) qui a été mis en place dès janvier 2011. Cette enquête a pour but de combler le manque de données sur l'évolution des comportements face aux addictions. Chaque année, environ 11'000 personnes de 15 ans et plus domiciliées en Suisse sont ainsi contactées par téléphone (téléphone fixe et portable) pour une interview d'environ 25 minutes. La participation à l'enquête est volontaire et les données traitées de manière anonyme et confidentielle conformément aux conditions relatives à la protection des données. Cette enquête est réalisée par l'Institut d'études de marché et d'opinion (IBSF) en étroite collaboration avec Addiction Suisse.

Coûts sociaux
(Indicateur)

Les coûts dits sociaux représentent l'ensemble des coûts supportés par la société. Ils se divisent en coûts directs, en coût indirects et en coûts humains.

  • Les coûts directs incluent toutes les dépenses destinées à corriger les dommages occasionnés par la consommation de substances et le trafic de drogues illégales, qu'il s'agisse d'atteintes à la santé ou de dommages matériels. Les dépenses engagées pour mettre en œuvre de la politique dite des quatre piliers visant à réduire les problèmes de drogue (prévention, thérapie, réduction des risques et répression) figurent également dans la catégorie des coûts directs.
  • Les coûts indirects sont relatifs aux pertes de productivité résultant de maladies, décès, et invalidités liés à la consommation de substances.
  • Les coûts humains sont relatifs à la perte de qualité de vie des personnes atteintes dans leur santé en raison de l’usage de substance. La perte de qualité de vie des proches (p.ex. souffrance physique/psychique, modification des modes de vie des malades et des proches, etc.) entre elle aussi dans cette classification. De facto, la valorisation économique des coûts humains est extrêmement sensible aux modèles appliqués. Les coûts humains, parfois dits immatériels, sont ainsi difficiles à chiffrer. De facto, la valorisation économique des coûts humains est extrêmement sensible aux modèles appliqués.
CUDIT
(Notion ou mesure)

Le Cannabis Use Disorders Identification Test (CUDIT; Adamson & Sellman, 2003) est un instrument de dépistage de l'usage problématique de cannabis, basé sur le test AUDIT, fréquemment utilisé dans le domaine de l'alcool (Alcohol Use Disorders Identification Test; Saunders et al., 1993). Le CUDIT inclut la fréquence de consommation ainsi que des questions sur la durée de l'effet de la substance, le sentiment de culpabilité, les problèmes de mémoire et de concentration, les difficultés d'adaptation à l'entourage social et les conséquences négatives ou sociales de l'usage de cannabis. Une version révisée du CUDIT a été créée sur la base des enquêtes du Monitoring Cannabis (Annaheim et al., 2010). Ainsi, trois questions ont été remplacées en tenant compte des critères de la théorie des tests, afin d'améliorer la qualité psychométrique de l'échelle.

Les deux versions du CUDIT consistent en 10 questions, pour lesquelles entre 0 et 4 points peuvent être attribués. Ainsi, sur l'ensemble de l'échelle, le score minimal de 0 point peut être atteint, le score maximal étant de 40 points. L'usage de cannabis est jugé problématique à partir de 8 points ou plus à ce test. En revanche, on ne peut pas partir du principe qu'un usage de cannabis en dessous de ce seuil n'est pas problématique en soi.

Cependant, aucun diagnostic cliniquement pertinent ne peut être posé dans le cadre d'enquêtes téléphoniques auprès de la population générale. Par conséquent, les données de telles enquêtes ne représentent que des valeurs indicatives.

D top

DALY
(Notion ou mesure)

Disability-adjusted life years ou également disease-adjusted life years (lost): ce concept rend en compte non seulement de la mortalité prématurée due aux maladies, mais également des atteintes dans la vie quotidienne dues à la morbidité.

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E top

Ebriété
(Notion ou mesure)

Concernant la conduite en état d'ébriété, le droit suisse prévoit deux taux-limites depuis 2005:

  • les personnes qui présentent un taux d'alcoolémie de 0.5 gramme pour mille ou plus sont considérées incapables de conduire
  • un taux d'ébriété est dit "qualifié" lorsque le taux d'alcoolémie dépasse la limite de 0.8 gramme pour mille. À partir de ce seuil, l’infraction est automatiquement considérée comme grave.
ESPAD
(Enquête)

The European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs (ESPAD) est une enquête européenne quadriennale dont le but est d'étudier la consommation d'alcool, de tabac et d'autres drogues ainsi que les attitudes envers ces substances chez les élèves de 15 et 16 ans. Les données et connaissances rassemblées dans le cadre de cette enquête permettent des comparaisons avec les pays participants et constituent une base de référence pour l'élaboration de mesures ciblées et d'aides en matière de dépistage précoce, de prévention et de traitement des problèmes liés à la consommation d'alcool et d'autres drogues à l'adolescence. Deux vagues d'enquêtes ont été menées en Suisse en 2003 et 2007 (mais pas en 2011). Le choix des classes a été fait par échantillonnage aléatoire et concernait les 8e, 9e et 10e degrés scolaires. En 2007, plus de 7'500 élèves ont été interrogés en Suisse au moyen d'un questionnaire à remplir en classe durant une heure de cours ordinaire. La participation était volontaire et l'anonymat garanti.

Site officiel: 
ESS
(Enquête)

L'enquête suisse sur la santé (ESS) livre des informations sur l'état de santé de la population et ses facteurs déterminants, notamment la consommation d'alcool et de tabac ainsi que l'usage de substances illégales. Elle examine également les conséquences de maladies, l'utilisation des services de santé et les conditions d'assurance. Sa périodicité permet d'observer les évolutions dans ce domaine et d'étudier les effets des mesures de politique sanitaire. L'ESS est menée depuis 1992 tous les cinq ans et collecte des données représentatives sur les comportements relatifs à la santé de la population suisse âgée de 15 ans ou plus par le biais d'interviews assistés par ordinateur ainsi que d'enquêtes écrites complémentaires. Le nombre de personnes constituant les échantillons des différentes enquêtes menées chaque fois sur toute une année variait entre environ 13'000 et 20'000 personnes. L'ESS est réalisée sur mandat de l'Office fédéral de la statistique (OFS) par des instituts de sondage et de recherche sociale.

Site officiel: 

G top

GHB/GBL
(Substance)

Le GHB (Gamma-hydroxybutyrate) est un dépresseur du système nerveux central - c'est à dire qu'il ralentit la respiration et le rythme cardiaque - ce qui lui confère un effet tranquillisant et euphorisant à faible dose (GBL=Gamma-Butyrolacton est un précurseur chimique; après ingestion, le GBL est naturellement transformé en GHB par le corps humain). A plus forte dose, il possède des propriétés sédatives et amnésiantes, et peut provoquer des vertiges, incoordination motrice, et incohérence verbale. L'absorption de doses importantes ou l'association avec l'alcool peuvent avoir un effet éplieptogène, voire induire un coma.
Le GHB fait partie des substances et préparations considérées comme "substances psychotropes" par la loi sur les stupéfiants (LStup). Il ne peut ainsi être ni importé, ni fabriqué ou mis dans le commerce.

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GISAH
(Substance)

Le Global Information System on Alcohol and Health (GISAH) offre une base de données étendue de plus de 180 indicateurs relatifs à l'alcool. Ceux-ci ont été regroupés en sept catégories afin de pouvoir représenter les aspects de la consommation d'alcool liés à la santé dans les États membres de l'OMS. Ces catégories sont: les niveaux de consommation d'alcool, les modes de consommation, les préjudices et conséquences, les aspects économiques, les politiques de réglementation de l'alcool, les ressources pour la prévention et le traitement ainsi que les jeunes et l'alcool.

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H top

Hallucinogènes
(Substance)

La catégorie des hallucinogènes regroupe de nombreuses substances psycho-actives, telles que le LSD, la kétamine et les champignons psychotropes, contenant des composés hallucinogènes tels que la psilocybine et la psilocine.
Le LSD est généralement consommé par voie orale, les doses de papier étant placées sur la langue où la drogue est rapidement absorbée. Le LSD est un hallucinogène puissant. Il modifie la perception sensorielle, provoque des distorsions spacio-temporelles, provoque des hallucinations et des délires. La descente est souvent très difficile (état confusionnel, crises d’angoisse ou de panique). Comme pour les autres hallucinogènes, le LSD a un potentiel de dépendance psychique faible, mais son utilisation peut conduire à des problèmes psychiques graves et durables. Comme dans le cas des champignons, un "bad trip" peut apparaître à des doses élevées.
La kétamine est recherchée pour ses effets hallucinogènes et dissociatifs. La kétamine génère des effets comme la perte de la coordination motrice, rigidité musculaire et agressivité. Les conséquences indésirables sont surtout psychiques (crises d’anxiété, voire psychose paranoïde). L’intoxication aiguë peut entrainer un coma prolongé.
Il existe plus de 50 espèces de champignons hallucinogènes. Les effets sur le comportement dépendent de la dose, de la réaction et de la sensibilité individuelle à la psilocybine. Les effets sont très variés: léger sentiment de relaxation, étourdissements, euphorie, amplification visuelle (couleurs plus brillantes), perturbations visuelles (surfaces mouvantes, vagues), modifications sensorielles, distorsions spacio-temporelles, mais n’entrainent que rarement de véritables hallucinations. En général, les effets physiologiques ne sont pas marqués.
Les hallucinogènes font partie des substances et préparations considérées comme "substances psychotropes" par la loi sur les stupéfiants (LStup). Ils ne peuvent ainsi être ni cultivés, ni importés, ni fabriqués ou mis dans le commerce.

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HBSC
(Enquête)

L'étude internationale Health Behaviour in School-aged Children, réalisée sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est une enquête quadriennale sur les comportements de santé des élèves âgés de 11 à 15 ans en Suisse et dans une quarantaine d'autres pays, pour la plupart européens. La Suisse, par l'intermédiaire d'Addiction Suisse (anciennement ISPA, Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies), y participe depuis 1986.
Ce projet est financé par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), les cantons et Addiction Suisse.
Un des objectifs majeurs de l'enquête est de récolter, au moyen d'une méthodologie standardisée, des données sur les comportements dommageables ou bénéfiques à la santé des élèves qui puissent être comparées entre les différents pays participants. Ces données constituent en outre une source précieuse d'informations sur l'évolution des comportements de santé des élèves au cours du temps. De plus, la collaboration internationale entre des équipes de recherche multidisciplinaires offre d'excellentes conditions à l'acquisition et à l'échange de nouvelles connaissances. Enfin, cette étude se révèle particulièrement importante lors de l’élaboration de mesures de prévention. De nombreux rapports et articles scientifiques illustrent l'importance de l'étude HBSC sur le plan international.

Site officiel: 

I top

Incidence
(Indicateur)

L'incidence est un terme épidémiologique qui désigne la proportion d'individus d'une population donnée auprès desquels une caractéristique déterminée (maladie, trouble, symptôme ou comportement potentiellement nocif) apparaît pour la première fois au cours d'une période donnée. L'incidence se distingue donc de la prévalence en ne considérant que les nouveaux cas apparus au cours de la période de référence définie. L'évolution de l'incidence renseigne donc sur la rapidité et l'intensité de l'apparition du phénomène en question.

K top

Khat
(Substance)

La mastication du khat libère de la cathinone et la cathine, substances étroitement apparentées à l'amphétamine, qui sont des stimulants du système nerveux central (SNC). Les effets de la consommation de khat sont similaires, bien que moins puissants, à ceux de l'amphétamine comme l'augmentation de la pression artérielle, un état d'euphorie et d'exaltation accompagné d'une sensation de lucidité et d'excitation accrues. Cet état peut être suivi de dépression, d'irritabilité, d'anorexie et des troubles du sommeil. La consommation fréquente de fortes doses peut provoquer des réactions psychotiques. Les effets gastro-intestinaux incluent constipation et rétention d'urine.
Le khat fait partie des substances et préparations considérées comme "substances psychotropes" par la loi sur les stupéfiants (LStup). Il ne peut ainsi être ni cultivé, ni importé, ni fabriqué ou mis dans le commerce.

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M top

Marché et régulations
(Indicateur)

Les données relatives au marché se basent sur les chiffres de ventes et sur les sources possibles d'approvisionnement d'une substance, ainsi que sur les prix du marché. Ces informations sont complétées par les statistiques émanant de la police et des douanes (dénonciations, saisies) ainsi que les dispositions légales en lien avec une substance spécifique.

Monitoring Cannabis en Suisse
(Enquête)

Sur l'initiative de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), le Monitoring Cannabis en Suisse a été mis en place en 2003. Dans le cadre de ce projet, une étude sentinelle a été menée (groupe d'expert-e-s), ainsi qu'une étude criminologique du marché du cannabis et qu'une étude longitudinale représentative de la population résidente en Suisse âgée de 13 à 29 ans. Le but de cette enquête longitudinale était une description représentative des prévalences, des motifs de consommation et des conséquences de l'usage de cannabis chez les adolescents et les jeunes adultes, ainsi que la description des attitudes de ceux-ci par rapport au thème du cannabis et, en particulier, à la situation juridique en vigueur au moment de l'enquête. L'enquête auprès de la population du Monitoring Cannabis en Suisse s'est déroulée sur plusieurs vagues (2004, 2007, 2010). C'est un projet commun d'Addiction Suisse à Lausanne, de l'Institut de recherche sur les addictions et la santé (ISGF) à Zurich, de l'Institut Universitaire de Médecine Sociale et Préventive (IUMSP) à Lausanne, de l'Institut de Criminologie et de Droit pénal (ICDP) de l'Université de Lausanne et de l'Institut de recherche sociale et de marché (IBSF) à Zurich. Le projet est financé par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Site officiel: 
Morbidité et blessures
(Indicateur)

La morbidité est un terme épidémiologique qui permet de quantifier la fréquence d'une caractéristique particulière (maladie, trouble, symptôme ou comportement potentiellement dommageable) sur une période donnée et auprès d’une population donnée. La fréquence de cette caractéristique correspond au nombre de personnes concernées pour 1'000 ou pour 10'000 habitants. L'indice de morbidité permet ainsi d'estimer la probabilité qu'un individu soit concerné au sein d'une population.

Mortalité
(Indicateur)

La mortalité (taux de mortalité) est un terme épidémiologique qui définit le nombre de décès liés à un trait particulier (maladie, trouble, symptôme ou comportement potentiellement dommageable). Cette notion peut s'appliquer à la population générale, mais aussi à des classes d'âge particulières (par exemple: mortalité infantile) ou séparément pour les hommes et les femmes, et se réfère généralement à une période et à une population données. La mortalité s'exprime par un taux de mortalité et a une influence sur l'espérance de vie d'une population.

Médicaments stimulants de l'éveil
(Substance)

Depuis plusieurs décennies, diverses molécules sont synthétisées pour leur priorité de stimulants du système nerveux central. Parmi elles, se trouvent le méthylphénidate et le modafinil.

Le méthylphénidate (commercialisé sous les noms de Ritaline®, Concerta® ou Medikinet®) bloque la recapture de la dopamine, la noradrénaline et, à un degré moindre, la sérotonine. Il est principalement utilisé pour traiter le trouble de l'attention avec hyperactivité (TDA/H) et la narcolepsie. Ses effets sont une augmentation de la vigilance et de la concentration; les effets secondaires comprennent l'anxiété, la tachycardie ou encore des douleurs à la poitrine. Le mode d'usage le plus répandu est par voie orale. Le méthylphénidate est un traitement symptomatique, c'est-à-dire qu'il ne guérit pas. L'arrêt du traitement entraînera donc une réapparition des symptômes. S'agissant d'une substance assimilée aux stupéfiants, le méthylphénidate fait l'objet de réglementations strictes et est essentiellement pris dans le cadre d'un traitement médical.

Le modafinil (commercialisé entre autre sous les noms de Modiodal® et Modasomil®) est principalement utilisé dans le traitement de la narcolepsie et de l'hypersomnie idiopathique. Son mécanisme d'action exact n'est pas connu. Il induit essentiellement une augmentation de l'éveil, de l'activité locomotrice. Les effets indésirables comprennent entre autres des maux de tête, des vertiges, des troubles gastro-intestinaux ainsi que des troubles musculosquelettiques. Le mode d'usage le plus répandu est par voie orale.

L'usage détourné de ces médicaments, c'est-à-dire hors prescription médicale, est encore peu documenté à l'heure actuelle.

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O top

Opioïdes
(Substance)

Les opioïdes se divisent en deux groupes, à savoir les dérivés naturels de l'opium, tels que la morphine et la codéine - communément appelés opiacés - et ses succédanés synthétiques tels que l'héroïne et la méthadone.
L'héroïne est l'opioïde le plus largement consommé de manière illégale. Elle peut être injectée, fumée ou sniffée.
La consommation d'héroïne a un effet analgésique, anxiolytique et antidépresseur. En début d'utilisation, elle produit un état d'euphorie intense associé à une sensation physique décrite comme proche de l'orgasme. Au bout de quelques semaines de prise répétée, ces effets s'amenuisent et laissent place à un usage pour compenser les effets de manque. L'héroïne possède ainsi un potentiel de dépendance physique et psychique très fort. Parallèlement, l'utilisation d'héroïne peut provoquer des nausées, des vomissements, la suppression du réflexe de tousser et un état de détresse respiratoire. L'absorption d'une dose trop importante (overdose) peut ainsi, par insuffisance respiratoire, entrainer une perte de connaissance et parfois la mort.
De plus, des problèmes sanitaires liés au mode d'usage par injection et aux risques de contamination virale et bactérienne sont fréquemment documentés.
Les opioïdes font partie des substances et préparations considérées comme "substances psychotropes" par la loi sur les stupéfiants (LStup). Ils ne peuvent ainsi être ni cultivés, ni importés, ni fabriqués ou mis dans le commerce.
La morphine et certains dérivés font l'objet d'un usage médical, notamment en antalgie et lors de traitement de substitution. Ainsi, dans certains cantons suisses, la prescription d'héroïne ou de méthadone est possible dans le cadre de traitement de substitution.

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P top

Prévalence
(Indicateur)

La prévalence est un terme épidémiologique qui désigne la proportion d'individus d'une population donnée qui présentent une caractéristique déterminée (maladie, trouble, symptôme ou comportement potentiellement nocif) au moins une fois au cours d'une période donnée. La prévalence s'exprime généralement en pourcent et indique la période de référence sur laquelle elle se base (généralement jour, semaine, mois, année ou vie). A défaut de relevé exhaustif, la prévalence est souvent estimée sur la base d'une investigation menée sur un échantillon représentatif de la population ciblée.

R top

Risques liés aux circonstances et modes de consommation
(Indicateur)

Les risques liés à la consommation de substances addictives dépendent en grande partie de la fréquence de l'usage et de la quantité consommée. Il existe cependant des risques d'une autre nature qui n'apparaissent que dans certaines circonstances (p.ex. conduite automobile sous influence) ou suivant un mode de consommation particulier (p.ex. utilisation de matériel d'injection non stérile). Il s'agit donc de risques indirects, pouvant être évités par d'autres mesures que la réduction de la consommation en tant que telle. Ainsi, le concept de réduction des risques (harm reduction) privilégie une approche visant essentiellement la prévention des risques liés aux circonstances et aux modes de consommation. En dissociant les risques directs et indirects, cette approche permet d'intervenir plus aisément sur une part importante des conséquences liées à la consommation de substances psychotropes. Dans le cadre du monitorage des addictions, il a paru important de prendre en compte les indicateurs spécifiques à ces risques indirects.

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Somnifères et tranquillisants
(Substance)

Les somnifères et tranquillisants (communément appelés respectivement "hypnotiques" et "sédatifs") induisent des sensations de calme, de somnolence et d'endormissement en tempérant l'activité du système nerveux central (SNC). La différence entre l'effet des somnifères et celui des tranquillisants réside essentiellement dans la puissance de l'action chimique sur l'état de vigilance, allant de l'action calmante au sommeil profond.

Les médicaments hypnotiques les plus courants sont les benzodiazépines. Les benzodiazépines sont généralement avalées sous forme de comprimés, mais elles peuvent être injectées à des fins médicales ou non médicales, et très rarement sniffées. Les benzodiazépines provoquent somnolence, ataxie (démarche titubante), confusion mentale, altération du jugement, etc. Lors d'un usage à long terme, le risque de dépendance physique et psychique est importante et le phénomène de sevrage est particulièrement douloureux.

Il est fréquent, dans le cadre d'une toxicomanie, de consommer de fortes doses de benzodiazépines en combinaison avec d'autres substances illicites, par exemple, afin d'accroître les effets euphorisants des opioïdes ou de réduire les effets désagréables des psychostimulants. La consommation combinée de benzodiazépines avec l'alcool ou d'opioïdes accroît le risque d'overdose fatal.

Les benzodiazépines sont très largement utilisées en médicine pour soulager l'anxiété et l'insomnie ainsi que d'autres états pathologiques comme les bouffées de panique et les troubles qui y sont associés.

Les benzodiazépines font partie des substances et préparations considérées comme "substances psychotropes" par la loi sur les stupéfiants (LStup).

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Statistique médicale des Hôpitaux
(Enquête)

La statistique médicale des hôpitaux (MS) recense chaque année les données des hospitalisations effectuées en Suisse. Le relevé est effectué par chaque clinique et hôpital. L'Office fédérale de la Statistique (OFS) collecte les informations socio-démographiques des patients telles que l'âge, le sexe et la région de domicile, les données administratives comme le type d'assurance et le séjour avant l'admission, et les informations médicales constituées des diagnostics posés et des traitements effectués.

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Substances volatiles
(Substance)

L'usage de substances volatiles peut être défini comme l'inhalation volontaire de composants volatiles tels que les déodorants et les désodorisants en spray, la colle, les solvants ou des les recharges de briquets dans le but de produire des effets psychotropes. Les points communs de ces substances synthétiques résident ainsi essentiellement dans leur voie d'administration (à savoir inhalation de vapeurs ou gaz volatiles) et dans le fait qu'il s'agit souvent de produits en libre accès (grandes surfaces, magasins spécialisés, etc.). Ces substances, dont l'usage à bon escient est inoffensif, peuvent causer, en cas d'inhalation délibérée de fortes concentrations de vapeurs, une intoxication, voire la mort. L'intoxication due à l'inhalation de substances volatiles induit des effets comportementaux semblables à ceux produits par l'alcool. Peu après l'ivresse de l'inhalation apparaît une désorientation et une courte période d'excitation et d'euphorie, suivies par une impression d'étourdissement et une distorsion de la perception.

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Syndrome de dépendance
(Notion ou mesure)

Dans la version actuelle du CIM-10 (Classification internationale des maladies, 10e révision), le syndrome de dépendance est traité dans la catégorie des troubles mentaux et du comportement lié à l’utilisation de substances psycho-actives (F10.2 à F19.2). Le syndrome de dépendance est défini de la façon suivante: "ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques survenant à la suite d'une consommation répétée d'une substance psycho-active, typiquement associés à un désir puissant de prendre la drogue, à une difficulté à contrôler la consommation, à une poursuite de la consommation malgré des conséquences nocives, à un désinvestissement progressif des autres activités et obligations au profit de la consommation de cette drogue, à une tolérance accrue, et, parfois, à un syndrome de sevrage physique. Le syndrome de dépendance peut concerner une substance psycho-active spécifique (par exemple le tabac, l'alcool ou le diazépam), une catégorie de substances (par exemple les substances opiacées), ou un ensemble plus vaste de substances psycho-actives pharmacologiquement différentes."

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Tabac
(Substance)

La principale substance active du tabac est la nicotine, molécule de la famille des alcaloïdes. La consommation dite "active" se fait principalement sous forme de cigarettes, de cigares, et de tabac en vrac pour la pipe, à rouler ou à chiquer. La consommation dite "passive" consiste à respirer la fumée des autres généralement involontairement (tabagisme passif).
La consommation de nicotine a comme effet d'augmenter la libération de dopamine et procure ainsi une sensation de plaisir et possède un effet coupe-faim.
La nocivité de la consommation de tabac provient principalement l'ingestion de goudrons, monoxyde de carbone (CO) et autres substances irritantes présentes dans la fumée, la dose de nicotine elle-même n'étant pas ou peu dangereuse. Sa consommation est associée à une augmentation du risque d'affections respiratoires (bronchites, trachéites, etc.) et cancers des voies respiratoires (bronches, poumons), de problèmes vasculaires (notamment infarctus), d'atteintes buccales et digestives, ou encore de cancers de la vessie.
La dépendance au tabac, encore mal connue, est notamment liée à un effet de manque à la nicotine, les autres substances présentes dans la fumée pouvant également avoir un potentiel de dépendance. L'accoutumance induit généralement une augmentation progressive de la consommation. Par ailleurs, l'environnement social, le stress perçu et les gestes et les petites habitudes associés à la consommation de cigarettes constituent des entraves psychologiques à la réussite d'un sevrage.
La vente de produits issus du tabac est légale en Suisse, la limite d'âge minimale dépendant de la législation en vigueur chaque canton (aucune limite / 16 ans / 18 ans); Aperçu détaillé de la situation dans chaque canton.

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Tabagisme passif
(Indicateur)

Le tabagisme passif - ou fumée secondaire, en anglais secondhand smoke - tient à l'inhalation involontaire, par une personne qui ne fume pas, de fumée exhalée par un/une fumeurs/ses ou s'émanant de l'extrémité incandescente de cigarettes ou d'autres produits du tabac allumés.

Le tabagisme passif est nocif pour la santé et est reconnu depuis 2002 comme vecteur cancérigène par l'IARC (International Agency for Research on Cancer). Chez les personnes exposées, le tabagisme passif peut provoquer le cancer du poumon, des maladies cardiovasculaires et de l'asthme, ainsi que des infections des voies respiratoires. Il n'existe pas de seuil de nocivité du tabagisme passif (toute exposition, même faible, étant potentiellement nocive pour la santé d'une personne exposée).

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TMS
(Enquête)

Le Monitorage sur le tabac Suisse (TMS) a été réalisé entre 2001 et 2010 par l'Institut de psychologie de l'Université de Zurich (département de psychologie sociale et de la santé) et par Hans Krebs (Kommunikation und Publikumsforschung, Zurich), sur mandat de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les données étaient collectées par l'institut LINK (recherche marketing et sociale). Le TMS recensait de manière continue et représentative les comportements tabagiques et associés chez les personnes de 14 à 65 ans domiciliées en Suisse. Approximativement 2'500 personnes étaient interrogées par téléphone chaque trimestre, résultant ainsi en un échantillon de près de 10'000 personnes par année.

Site officiel: 
Traitement ou demande d'assistance
(Indicateur)

Les données de traitements dans le cadre d’une dépendance contiennent surtout des informations sur les patients qui sont en traitement stationnaire ou ambulatoire, pour des problèmes liés à l’utilisation de substances licites ou illicites, ou pour des addictions non liées à une substance. En Suisse, ces données proviennent principalement du système de monitorage act-info.

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Usage de substances multiples
(Substance)

La définition de l'usage de substances multiples (aussi appelé polyconsommation) varie entre les différentes institutions et sources de données traitant des problématiques d'addiction. Ainsi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l'usage de substances multiples comme l'utilisation de plus d'une substance psychoactive ou type de substance par un individu, souvent en même temps ou successivement, et généralement avec l'intention de potentialiser ou contrecarrer les effets d'une autre substance. Le terme est aussi utilisé plus largement pour définir l'utilisation sans lien de deux substances ou plus par la même personne. De manière plus rigoureuse, le critère F19 du CIM-10 définit les troubles mentaux et du comportement liés à l'utilisation de drogues multiples comme étant l'utilisation d'au moins deux substances psycho-actives, sans qu'il soit possible de déterminer laquelle est principalement en cause dans le trouble. Cette catégorie est aussi utilisée quand la nature exacte de certaines - voire de l'ensemble - des substances psycho-actives utilisées est incertaine ou inconnue.
Selon l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) il est important de distinguer a) l'usage de plusieurs substances de manière intensive et chaotique, simultanée ou consécutive, chaque substance remplaçant souvent une autre en fonction des disponibilités, b) la consommation simultanée ou successive de plusieurs substances à la recherche des effets de la combinaison pharmacologique.

L'intérêt principal de l'usage de substances multiples est l'effet potentialisant d'une substance sur une autre. A ce titre, les substances psychoactives licites telles que l'alcool, la nicotine et les somnifères ou tranquillisants, doivent être considérées au même titre que les substances illégales.

Parmi les combinaisons de substances illicites les plus connues, notons le "speed-ball", c'est-à-dire l'utilisation simultanée de cocaïne et d'héroïne par voie intraveineuse, visant à diminuer les effets dépresseurs de l'héroïne par les effets stimulants de la cocaïne. Les opioïdes ou d'autres neurodépresseurs sont aussi parfois consommés dans un deuxième temps pour diminuer l'anxiété provoquée par la cocaïne ou les amphétamines. De même, les benzodiazépines peuvent être utilisés comme remplacement pour atténuer les symptômes de sevrage lorsque les opioïdes ne sont pas disponibles.

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